Je suis ronde, je suis belle car la rondeur attise les sourires et moi, je suis un rayon de joie de vivre. La rondeur est une succession de courbes généreuses, d’attrait à la gourmandise et la sensualité. Quand on est ronde, on sait s’accrocher, on sait s’endurcir et on sait être empathique. On connait la notion de partage et de distinction. Et dans ce monde, la distinction ne serait-elle pas le maitre mot ? On subit les moqueries et les regards méprisants, mais bien heureux est le moqueur, la ronde insultée l’est tout autant. Evidemment, cela est blessant mais quoi de plus appétissant que de voir dans leur regard la jalousie d’une telle gaieté. Je suis ronde, j’ai surmonté les pires égoïstes et les pires énergumènes, mais à quoi bon ? Et bien je vous le dis, pour moi, être ronde est une apologie de la femme fatale. Bien sur, il faut être mure pour comprendre ces choses là : Les courbes représentent la joyeuseté, la pureté et la sincérité. Je suis belle car je suis ronde et parce que la rondeur fait de moi une personne souriante, admirative, enjoué, pulpeuse, hilarante, sociable, amicale, sincère et confiante. Je ne perdrais jamais ma bonne humeur, la vie est bien trop importante pour cela. Quand on fait des sacrifices, on sait se contenter de ce que l’on a. Ce que j’ai, c’est ce corps aux bourrelets disgracieux qui sous une belle robe, au décolté plongeant, me rend la plus sulfureuse des femmes aux yeux des plus grands gourmands. On le dit assez souvent « l’habit ne fait pas le moine ». Je m’habille comme je le souhaite et les couleurs sont mes plus grandes alliées. Qui a dit que le noir et le marron étaient réservés aux « grosses ». Certainement pas moi ! Comment pourrais-je exprimer ma gaieté sans mes couleurs préférées… Que pourrais-je dire de plus ? Ha oui, j’oubliais : je suis belle car quoi de mieux que d’avoir cet aussi beau décolté, cet aussi rond et joli fessier et ces si jolies pommettes à mettre en valeur !